Quand vos ancêtres étaient des chandeliers "humains" ... L’histoire des cierges vivants
On connaît tous le chandelier, mais saviez-vous qu’il a eu un ancêtre encore plus surprenant ?
Non, ce n’est pas une invention farfelue, c’est bel et bien un ancien métier : le cierge vivant.
Bien avant les LED, les lampes à huile ou même l’électricité, il fallait bien des hommes (et parfois des femmes) pour tenir la lumière dans les grandes cérémonies ou lors d’événements spéciaux.
Le « cierge vivant » est un métier aussi méconnu qu'étonnant, qui a illuminé, au sens propre, les salles des châteaux et les églises.
Petit tour dans l’univers flamboyant de ces ancêtres qui, littéralement, portaient la lumière !
Les origines du métier de cierge vivant
Le métier de cierge vivant semble apparaître au Moyen Âge, à une époque où la lumière artificielle est rare et précieuse. Le rôle de ces "porteurs de lumière" était souvent rempli par des serviteurs, des moines ou même des enfants lors de grandes cérémonies religieuses ou festives. Les cierges étant coûteux et imposants, on confiait aux "cierges vivants" la mission de tenir des chandelles allumées, parfois pendant des heures, pour éclairer des processions ou des événements dans des cathédrales.
Dans les grandes églises et cathédrales du Moyen Âge, la lumière symbolise le divin. Et plus la cérémonie était importante, plus il fallait de lumière. Le cierge vivant, parfois habillé de blanc pour ajouter à l’effet solennel, participait à l’atmosphère mystique. Ces cierges humains étaient souvent placés en cercle autour des autels ou dans des allées, ajoutant un aspect très visuel à ces moments religieux.
Au-delà des cérémonies religieuses, les cierges vivants faisaient également partie des événements festifs et des banquets royaux. Les rois et les nobles aimaient organiser des dîners somptueux, et quoi de mieux qu’un humain avec des chandeliers pour ajouter une touche théâtrale à la fête ? C’était le summum du luxe !
Anecdote : Les cierges humains du banquet de François Ier (Fait historique)
Lors d’un grand banquet organisé par François Ier en 1539 pour célébrer une victoire militaire, des serviteurs, debout et immobiles, furent utilisés comme cierges humains pour éclairer la salle. Ils étaient placés tout autour des invités pour ajouter une touche dramatique. L’histoire raconte qu’un des serviteurs a failli s’enflammer en approchant trop près d’une tenture, provoquant un moment de panique... rapidement éteint (dans tous les sens du terme).
Source :Jean-Pierre Babelon, François Ier, Gallimard, 1995.
Un métier... à haut risque !
Être cierge vivant n’était pas une tâche sans danger.
On parle de tenir des bougies enflammées pendant des heures, parfois dans des vêtements très inflammables (la soie, par exemple, n'est pas réputée pour sa résistance au feu). Certains cierges vivants devaient rester immobiles, dans des positions inconfortables, et espérer que leurs manches ou cheveux ne prennent pas feu.
Bien que le risque d’incendie fût réel, il y avait aussi des accidents plus bénins : des bras tétanisés, des crampes ou des bougies renversées... Bref, c’était un métier "exigeant".
Anecdote : Le cierge vivant... qui s’endort (Légende)
Une vieille légende bretonne raconte qu’un jeune moine, servant de cierge vivant lors d’une messe de Noël, s’endormit sur son poste.
Le cierge qu’il tenait s’inclina lentement, puis embrasa la soutane du prêtre qui officiait.
Plus de peur que de mal, mais cette histoire servit d’avertissement à tous les cierges vivants : mieux valait rester éveillé et vigilant sous peine de se retrouver... "brûlé" !
La fin des cierges vivants : quand la technologie l’emporte
Avec l’apparition des chandeliers de plus en plus sophistiqués et surtout des systèmes d’éclairage modernes, le métier de cierge vivant finit par disparaître.
L’invention de l’électricité et l’utilisation des lampes à huile au XVIIIe siècle mettent définitivement fin à la carrière de ces chandeliers humains.
Heureusement pour eux, car leur rôle, bien que prestigieux dans certains cercles, était souvent ingrat et potentiellement dangereux.
Aujourd’hui... il ne reste plus que des reconstitutions historiques et des récits pour se souvenir de ces ancêtres qui brillaient (littéralement !😉)
Ces hommes ou femmes cierges vivants ne sont pas de l'ordre du fantasme, ils ont réellement existés.
Peut-être avez-vous même l'un de vos ancêtres qui a "exercé" ce métier atypique...
... Si vos ancêtres ont pu briller dans des métiers aussi insolites que celui de cierge vivant, imaginez les autres trésors d’histoires inattendues qui dorment dans vos archives familiales !
Laissez la lumière de la généalogie éclairer ces métiers oubliés !
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