Quand célibat flirtait dangereusement avec "vieille fille"... à tout juste 25 ans.

Le célibat n’est pas un phénomène récent.
Nos ancêtres célibataires ont souvent suscité l'intérêt et la curiosité.
Certains y voyaient un choix de vie libre, d’autres un stigmate à éviter à tout prix.
Faisons un petit détour chez nos ancêtres femmes, que la société appelait "Les vieilles filles" 😉
Les "vieilles filles"... Pas de chance ou choix assumé ?

À quel âge une femme était-elle considérée comme une "vieille fille"?
L'âge auquel une femme était qualifiée de "vieille fille" variait selon les époques et les régions, mais il était généralement compris entre 25 et 30 ans.
À partir de cet âge, une femme non mariée était perçue comme ayant "raté" sa chance de mariage et donc sa "mission principale" (grrr) aux yeux de la société patriarcale : celle de devenir épouse et mère.
Par exemple, au XIXe siècle, une femme qui atteignait l'âge de 30 ans sans être mariée était presque automatiquement cataloguée comme une "vieille fille".

Pourquoi ces femmes étaient-elles des "vieilles filles" ?

Plusieurs raisons pouvaient expliquer pourquoi une femme n'était pas mariée et devenait ainsi une "vieille fille"
Choix personnel : Certaines femmes refusaient tout simplement de se marier.
Ce refus pouvait être motivé par des aspirations intellectuelles, religieuses, ou un désir d'indépendance
Manque de prétendants : Il n'était pas rare que, dans certaines régions rurales ou au sein de certaines classes sociales, les prétendants disponibles manquent, soit parce qu'ils émigraient, soit parce qu'ils étaient engagés dans des conflits militaires.
Circonstances familiales : Parfois, des femmes restaient célibataires pour s'occuper de leurs parents âgés ou d'autres membres de la famille. Le célibat était parfois vu comme un sacrifice au service du devoir familial.
Condition économique : Les femmes sans dot ou venant de familles moins fortunées avaient moins de chances de se marier, surtout à une époque où le mariage était souvent une affaire de transaction économique
... Ou tout simplement un physique très ingrat
Perception des "vieilles filles" dans la société... entre moqueries et sentiment de peur

Les "vieilles filles" étaient souvent perçues de manière négative.
Elles étaient montrées ouvertement du doigt lorsqu'elles inspiraient pitié, ou... on les fuyait les soupçonnant d'être des sorcières.
Dans une société où le mariage était considéré comme l'accomplissement "ultime" (grrr) d'une femme,
leur célibat faisait d'elles des êtres "incomplets".
Elles étaient vues comme étant :
Socialement dévalorisées : Une "vieille fille" était souvent moquée ou regardée avec pitié, car elle semblait avoir échoué dans son rôle de femme.
Marginalisées : Les vieilles filles vivaient souvent en marge des structures sociales principales, ce qui les isolait.
On associait parfois leur célibat à une punition divine pour sorcellerie. On les fuyait, ce qui les isolait encore plus.
Associées à des stéréotypes : On leur prêtait souvent des traits de caractère négatifs, comme l'aigreur, la jalousie ou la rigidité morale. Cependant, il y avait aussi un autre stéréotype, celui de la vieille fille pieuse et dévouée à Dieu.
Anecdotes historiques de "vieilles filles" célèbres

Christine de Suède (1626-1689)
Christine de Suède, fille de Gustave-Adolphe, est un exemple fascinant de femme qui a échappé au mariage par choix. Reine de Suède dès l'âge de six ans, elle était reconnue pour son esprit brillant et ses goûts artistiques. Elle a décidé d'abdiquer en 1654, refusant de se marier pour pouvoir voyager à travers l'Europe et se consacrer à la philosophie, aux arts et à la religion. Christine avait une vision très claire de sa liberté et de son indépendance, qu’elle ne voulait pas sacrifier pour un mariage qui l’aurait rendue subordonnée à un homme. Même si elle était parfois regardée comme excentrique, Christine reste un exemple de femme d'influence ayant refusé les attentes matrimoniales de son époque .
Source : Harvey, Caroline. The Queen Who Gave Up Power. London: Thames & Hudson, 2004.
Emily Dickinson (1830-1886)
Emily Dickinson, l'une des plus grandes poétesses américaines, n’a jamais été mariée et a mené une vie très recluse. Malgré cela, elle a écrit environ 1800 poèmes, dont une grande partie explore la mort, la nature, et l'amour.
Sa décision de ne pas se marier, combinée à sa tendance à l'isolement, a alimenté l'image stéréotypée de la "vieille fille".
Cependant, au lieu d’être marginalisée, Emily Dickinson a transformé son célibat en un moyen de se consacrer pleinement à son art.
Aujourd'hui, elle est reconnue pour sa contribution exceptionnelle à la littérature américaine .
Source : Sewall, Richard B. The Life of Emily Dickinson. Harvard University Press, 1994.
Jane Austen (1775-1817)
L’écrivaine anglaise Jane Austen, qui a décrit dans ses romans les pressions sociales sur les femmes pour se marier, est elle-même restée célibataire toute sa vie. Elle a été fiancée pendant une seule nuit avant de rompre ses fiançailles le lendemain.
Bien qu'elle ait écrit sur l'importance du mariage dans ses romans, notamment dans Orgueil et Préjugés et Emma, elle a préféré garder son indépendance.
Malgré son statut de "vieille fille", elle est devenue une des romancières les plus célèbres d'Angleterre. Son célibat est parfois interprété comme un reflet des contradictions des attentes de son temps .
Source : Tomalin, Claire. Jane Austen: A Life. New York: Vintage Books, 1997.
Conclusion rapide 😉

Il vaut mieux être célibataire à l'âge de 40 ans, aujourd'hui
... que célibataire à l'âge de 25 ans, autrefois.
Le statut de "vieille fille" a longtemps été une étiquette dévalorisante pour les femmes qui ne se conformaient pas à la norme sociale du mariage.
Considérées comme ayant "échoué" à leur mission de femme (sic), elles étaient souvent marginalisées et caricaturées.
Toutefois, certaines femmes célèbres comme Christine de Suède, Emily Dickinson, et Jane Austen ont réussi à transformer ce statut en une forme d’indépendance, contribuant ainsi de manière significative à la culture, à la philosophie, à la littérature et...
... à la place de femmes célibataires au sein de la société.
Bon, les célibataires c'est vu... Passons à la possible issue
... "LA" demande en mariage au pays de nos ancêtres
Ajouter un commentaire
Commentaires