Votre ancêtre était-il payé pour... uriner ? - Pisseur dans la neige : Un métier insolite et givré.

Vous pensiez que vos ancêtres n’avaient que des métiers classiques ? Détrompez-vous !
Laissez-vous surprendre par l’étonnante histoire du 'pisseur dans la neige', ce guide montagnard unique en son genre qui utilisait des moyens… très particuliers pour baliser les chemins enneigés.
Cette profession, aussi étrange qu'elle puisse paraître aujourd'hui, était cruciale pour la survie en montagne.
Origine et rôle du pisseur dans la neige
Le pisseur dans la neige était un individu chargé, comme son nom l’indique, de marquer des chemins dans la neige, principalement en montagne, en utilisant… eh bien, sa vessie !
Vous vous demandez peut-être à quoi cela pouvait bien servir.
En réalité, ce métier avait une fonction très précise : indiquer les sentiers sûrs aux voyageurs et aux marchands durant l'hiver

Imaginez les montagnes enneigées des Alpes ou des Pyrénées il y a plusieurs siècles.
Pas de GPS, pas de panneaux, rien pour vous indiquer où se trouvent les chemins sous cette épaisse couche de neige immaculée.
Le pisseur avait alors une tâche cruciale : il marquait le chemin à suivre en laissant des traces régulières grâce à un "acte naturel", pour éviter que les voyageurs ne s’égarent.
Anecdote : Le pisseur royal (Légende)
On raconte qu’en 1735, lors d’un hiver particulièrement rude, un certain Jean "Pissefort" Dupont, originaire des Alpes, fut appelé à la cour de Louis XV pour marquer un chemin à travers les Vosges enneigées, permettant ainsi aux messagers royaux de traverser les montagnes sans encombre. Si cette histoire fait sourire, il est malheureusement impossible de confirmer sa véracité. Mais qui sait ? Peut-être était-il le premier pisseur dans la neige de l’histoire !
Un métier d’utilité publique
Il ne faut pas voir le pisseur dans la neige comme une simple curiosité.
Dans les régions où l’hiver était rude et les routes non tracées, il était un véritable sauveur.
Ses traces permettaient d’éviter les congères, les précipices ou même les crevasses mortelles. De plus, en cas de tempête de neige, les voyageurs pouvaient se fier à ces marques qui restaient visibles, même lorsque le vent soufflait fort.

Pour ceux ou celles qui se poseraient la question : oui, le métier était réservé aux hommes ... en raison d’une question "pratique" évidente.
Cependant, cela ne leur rendait pas pour autant la tâche facile. Ce métier, outre un talent certain de précision, requérait également d'avoir un sens de l'orientation affûté ainsi qu'une certaine endurance pour parcourir de longues distances dans le froid glacial, tout en « s’exécutant » régulièrement pour baliser la route.
Une vocation qui demandait donc autant souplesse d'exécution qu'un certain… sang-froid
Anecdote : Un pisseur en retard sauve une vie (Fait historique)
Dans les Pyrénées, au XIXe siècle, un certain Pierre Lavigne, pisseur dans la neige, fut remercié par une communauté montagnarde après avoir marqué un chemin qui sauva un groupe de voyageurs en détresse. Un retard dans sa tournée lui fit rencontrer ces voyageurs égarés en pleine tempête, qu’il put guider jusqu’à la sécurité. Ils vécurent pour raconter son exploit, et Pierre devint une sorte de héros local
Source : Histoires et légendes des métiers anciens en France, Éditions de la Montagne, 1982
La disparition du métier

Le pisseur dans la neige a progressivement disparu au cours du XIXe siècle, avec l’amélioration des routes et des infrastructures, mais surtout grâce à la création des premiers chasse-neige et au développement de nouvelles technologies pour marquer les chemins en hiver. L’arrivée des poteaux indicateurs et des boussoles a aussi rendu ce métier obsolète.
Mais avant cela, cette profession a perduré pendant des siècles dans des régions reculées. Aujourd’hui, des festivals dans certaines communes alpines ou pyrénéennes font revivre cette tradition, avec des compétitions amusantes (et moins « humides ») pour marquer des chemins dans la neige. Une belle façon de rendre hommage à un métier atypique !
La prochaine fois que vous marcherez sur un chemin de montagne bien balisé (ou au détour d'un urinoir),
peut-être vous demanderez-vous si l'un de vos ancêtres a été pisseur dans la neige.
Qui sait, peut-être que sans eux, vous auriez pu finir au fond d'une congère !
Comme quoi, dans votre arbre généalogique, même les métiers les plus inattendus peuvent laisser une trace.

Ajouter un commentaire
Commentaires