L'art de la "débrouille" ! Comment nos ancêtres fabriquaient tout eux-mêmes ?"

Autrefois, on réparait et fabriquait presque tout à la main. Quelles étaient les astuces de nos ancêtres pour se débrouiller avec trois bouts de ficelle ?

À une époque où on change de téléphone dès qu’il a une rayure et où Amazon livre à domicile en un clic, il est difficile d’imaginer pour les plus jeunes que nos ancêtres faisaient tout… ou presque… de leurs propres mains.

Un trou dans une chaussure, une fenêtre qui claque ou un meuble bancal n’étaient pas des excuses pour se rendre au magasin.

Nos ancêtres étaient de véritables génies de la débrouille, capables de réparer ou fabriquer n’importe quoi avec trois bouts de ficelle et une dose d’ingéniosité.

D'une manière générale, nous nous en doutons, ce n'était pas par choix, mais... par nécessité.

 

Bien avant l’invention du scotch et des tutoriels YouTube, voici comment nos ancêtres s'en sortaient...


La récup’ avant l’heure 

À la campagne, il n’y avait pas de magasins de bricolage et encore moins de déchèteries.

Chaque objet cassé se devait donc de retrouver une nouvelle vie.

Une chaussure trouée ne se jetait pas, on la réparait avec des morceaux de cuir pris d’un vieux sac ou d’une botte usée.

La méthode n’était certes pas esthétique, mais elle permettait de gagner quelques mois, voire quelques années, avant de devoir investir dans une nouvelle paire.

Et, il en allait de même... pour tout. Par choix ? Non, nous nous en doutons.

Par nécessité.

Anecdote : Les cordonniers ambulants, les vrais sauveurs !

Dans les petits villages du XIXe siècle, des cordonniers ambulants passaient de village en village pour réparer chaussures et bottes directement chez l’habitant. Ils étaient souvent surnommés les "docteurs des pieds" (ou plus modestement, des chaussures).

Avec des bouts de cuir, des clous récupérés et une bonne aiguille, ils rendaient la chaussure presque aussi solide qu’avant.

Anecdote : Les chaussures trouées, c’était presque le quotidien de Louis Pasteur enfant, qui, avant de devenir le célèbre scientifique, a bien failli devenir… cordonnier. Eh oui, son père tenait une tannerie !


Comment une ficelle peut sauver la journée

Imaginez un instant : un seau de bois se fend, la corde du puits lâche ou le chariot perd une roue.

Aujourd'hui, on appellerait le service après-vente ou on commanderait une pièce de rechange.

Mais autrefois, on n’avait que des outils rudimentaires et beaucoup d’imagination. Une corde tressée à la main, une ficelle en chanvre ou quelques clous de récupération permettaient de faire tenir presque n’importe quoi.

Anecdote : Le tonneau de Diogène... ou presque

L'un des ancêtres du philosophe Jean-Jacques Rousseau, modeste vigneron du XVIIIe siècle, est connu pour avoir réparé plusieurs tonneaux de vin défectueux en les cerclant de cordes tressées à la main.

Résultat ? Les tonneaux tenaient si bien que certains clients disaient que le vin avait "goût de ficelle"


Comment ne rien gaspiller (et tout réinventer)

Nos ancêtres avaient un don pour donner une seconde vie aux objets.

Une vieille chemise ? On la transformait en torchon ou en chiffon pour cirer les meubles.

Une caisse en bois ? Avec un peu de chance, elle finissait en étagère improvisée. Tout objet usé, fêlé ou cassé connaissait une renaissance, souvent sous une forme inattendue mais toujours utile. Rien ne se jetait, tout se transformait

Anecdote : Marie-Antoinette et le recyclage chic

Vous pensez que le recyclage est une invention moderne ? Détrompez-vous ! Marie-Antoinette, dans sa quête de simplicité (ironiquement), adorait recycler ses vieilles robes. Non, elle ne les portait pas pour jouer à la bergère, mais elle les faisait transformer en rideaux ou en coussins pour sa résidence au Petit Trianon.

Preuve que même à la cour, on pouvait avoir le sens pratique… à condition d'avoir les meilleurs artisans à disposition.


Fabriquer ses outils... et ses médicaments

Lorsque nos ancêtres ne pouvaient pas courir à la pharmacie pour une boîte de paracétamol, ils se tournaient vers la nature et leurs propres compétences pour créer des remèdes et potions.

Un rhume ? Une infusion de thym. Une entorse ? De la compresse à base d’argile. Et si les outils manquaient pour broyer les herbes ou mélanger les ingrédients, on improvisait avec des pierres, des cuillères en bois ou tout ce qu'on avait sous la main.

Anecdote : La mère de Molière, herboriste improvisée

Il est raconté que la mère de Molière, Jean-Baptiste Poquelin, était une véritable pro de la médecine de l’époque.

Quand son fils souffrait de violents maux de tête durant son enfance, elle lui concoctait des remèdes à base de plantes qu’elle pilait elle-même avec un simple mortier de cuisine.

Même si la médecine moderne pourrait lever un sourcil, il semblerait que cela ait fonctionné... puisque Molière a survécu, et avec lui ses œuvres immortelles !


L'art de la couture de survie

La couture n’était pas un passe-temps, mais une nécessité.

Nos ancêtres étaient experts en la matière, capables de recoudre un bouton, une manche ou même un pantalon déchiré sans cligner de l’œil. Un simple kit de couture rudimentaire, avec des aiguilles faites à la main et du fil récupéré, suffisait à réparer des vêtements usés jusqu’à la corde.

C’était souvent ces petits détails qui permettaient souvent à un costume ou une robe de mariage de passer par trois générations… avec quelques ajustements, bien entendu.

Anecdote : George Washington et la couture de l’extrême

On raconte que George Washington lui-même, lors de la bataille de Trenton en 1776, avait déchiré son uniforme en traversant la rivière Delaware.

En pleine préparation militaire, il n’avait bien sûr pas de couturière sous la main.

Avec les moyens du bord, il utilisa un lacet de ses bottes pour "recoudre" sa veste en attendant de s'occuper des Anglais.

Même si l’histoire est peut-être un brin romancée, elle illustre bien l’esprit de débrouille de l’époque !


Tout ceci nous laisse à penser, n'est-ce pas ?

 

La prochaine fois que nous trouverons un trou dans notre chaussette ou que notre tiroir coince, nous aurons probablement une pensée pour nos ancêtres.

Ils n’avaient ni colle magique ni marteau dernier cri, mais ils s’en sortaient.

Nombreux actes notariés détaillent les biens que possédaient nos ancêtres, y compris ceux de leur quotidien (dont leur état)

 

Peut-être qu’en grattant un peu votre arbre généalogique, vous découvrirez que vous avez hérité de leur génie créatif… ou du moins de leur patience ! 

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.