À table avec nos ancêtres : Festins, boissons... et petites commissions ! (Part 1 Les repas)

De la table du repas jusqu'au pot de chambre... Petit tour d'horizon dans le quotidien de nos ancêtres.

 


 La généalogie permet souvent, au travers de l'étude de diverses archives, de vous en dire plus sur vos ancêtres.  Certains documents sont parfois surprenants de détails concernant vos aïeux et permettent d'imager la vie qu'ils ont vécue tout autant que leur quotidien.

On commence soft... Les repas

Qu’ils aient été riches ou pauvres, paysans ou nobles, la nourriture et les toilettes faisaient partie intégrante du quotidien de nos ancêtres. Les repas de nos ancêtres variaient fortement selon leur classe sociale et leur époque. Que l’on soit paysan, bourgeois ou noble, le contenu de l'assiette n'était pas le même, mais la nourriture reflétait toujours la culture, les saisons et les croyances de l’époque.


Le repas du paysan : l’énergie avant tout... LA SOUPE

Nos ancêtres paysans ne prenaient pas de petit-déjeuner à base de céréales et lait comme aujourd’hui.

Le matin, pour commencer la journée, ils mangeaient souvent une soupe épaisse à base de légumes, de pain rassis (et parfois de lard si la récolte ou la chasse avait été bonne). Le pain, d’ailleurs, était l’aliment de base pour les plus pauvres. Pas du pain blanc bien croustillant comme dans nos boulangeries modernes, mais un pain fait de seigle, parfois noir, compact et surtout… nourrissant.

Le midi, après avoir travaillé dans les champs, ils se contentaient de restes de soupe ou de galettes de céréales, parfois accompagnées de fromage.

Et le soir ?... Vous reprendrez bien un peu de soupe et de pain n'est-ce pas ? Car, oui, le soir, rebelote : soupe et pain !

 

Vous l’aurez compris, la variété n’était pas au menu.

La viande était rare, souvent réservée aux jours de fêtes, comme les mariages ou Noël.

Quant aux légumes, ils dépendaient des saisons : choux, navets et poireaux étaient les stars des potagers.

Pour accompagner ces repas rudimentaires, les paysans buvaient de l'eau... quand elle n'était pas polluée.

Pour justement éviter les maladies liées à l’eau, ils préféraient souvent une petite bière légère, appelée "cervoise", ou du vin très dilué (ou ...pas). 

Dilué ou pas, il valait mieux boire un peu d’alcool que de risquer une mauvaise digestion (ce qui aurait affaibli l'homme pour reprendre le dur travail du lendemain)

Et puis, n'oublions pas qu'autrefois, le moyen de chauffage de nos ancêtres était le feu de cheminée... qui s'arrêtait au cours de la nuit. Les nuits froides, l'alcool réchauffait.

Les jours de fête et les repas de mariage étaient cependant des occasions qui réunissaient tout le village à table.

En effet, même pour nos ancêtres les plus modestes, les repas de mariage ou de fête étaient l'occasion de sortir le grand jeu.

On tuait un cochon ou un mouton, on préparait des gâteaux simples (souvent à base de miel et de fruits) et on buvait du vin de la région, à petites gorgées.

C'était aussi l’occasion de danser, de chanter, bref, de se remplir la panse... avant de retourner aux dures réalités du quotidien.

 


Chez les bourgeois et les nobles : des banquets à n'en plus finir !

À l’autre bout de l’échelle sociale, les bourgeois et les nobles se régalaient avec bien plus de faste.

Le matin, ils se contentaient parfois d’un simple pain ou d’une pâtisserie, mais à midi, c’était la grande affaire.

La viande était omniprésente : volaille, bœuf, agneau, gibier... et les riches étaient friands de plats en sauce, souvent très épicés.

Pourquoi autant d’épices ? Pour relever les saveurs ?

Pas vraiment ! Les épices étaient surtout un moyen de masquer le goût de la viande… qui n’était pas toujours très fraîche. Eh oui, sans frigo, mieux valait dissimuler les petites odeurs.

Les jours de fête ou lors des mariages, les tables des nobles étaient garnies de poissons, viandes, tartes sucrées et salées, fruits secs et confitures.

Les banquets duraient parfois des heures, voire des jours, et les invités mangeaient avec les doigts ou de grosses cuillères en argent.

Quant à la boisson, nos ancêtres nobles ne se privaient pas de vin, de cidre ou d’hypocras, un vin épicé qui faisait fureurL'hypocras était servi dans la plupart des banquets. L'usage intensif d'épices contenues dans cette boisson (coûteuses) n'était pas seulement une mode, mais aussi une manière de masquer le goût d'un vin oxydé ou déviant. C'était la boisson préférée de Gilles de Rais, qui en buvait, paraît-il, plusieurs bouteilles chaque jour. Il est dit que Louis XIV en était également friand.

Eh oui, la majorité de nos ancêtres nobles buvaient beaucoup, peut-être même un peu trop... les festivités tournaient parfois au concours de boissons !


Qu’ils aient été paysans ou nobles, nos ancêtres avaient un rapport à la nourriture (et aux toilettes) très différent du nôtre.

Manger était souvent un acte de survie pour les plus pauvres et une démonstration de richesse pour les nobles.

 

... Quant à se soulager, ils utilisaient des méthodes, qui pourront nous surprendre et nous sembler rudimentaires, mais qui étaient tout à fait adaptées à leur époque.

(Voir partie 2 - Par ici la sortie)

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