L’intelligence artificielle remplacera-t-elle le généalogiste ?

La fin des généalogistes humains ? Ce que l’IA peut (et ne peut pas) remplacer


Généalogie, Généalogistes et Intelligence Artificielle : Menace ou Opportunité ?

 

L’intelligence artificielle (IA) bouleverse nombre de métiers, et la généalogie n’échappe pas à cette dynamique.

Au moment où de plus en plus de personnes utilisent des outils technologiques pour explorer leurs racines, la question de l’avenir du métier de généalogiste se pose avec acuité. 
Que se passe-t-il lorsque les algorithmes tentent de retracer notre passé ?

Sommes-nous en train de perdre l’âme de la recherche historique, ou bien l’IA est-elle en train de nous doter d’outils inédits pour mieux comprendre nos histoires familiales ?

L’intelligence artificielle peut-elle vraiment remplacer l’œil humain dans la recherche généalogique ?

 

Alors, intelligence artificielle, danger ou opportunité ?

 

Cet article tente en quatre points, d'explorer les risques et les avantages que représente l’IA pour cette profession passionnante.


1 - L’IA et la Généalogie : Concurrence ou collaboration ?

L'IA a permis des avancées significatives pour la généalogie, notamment à travers des plateformes qui utilisent des algorithmes pour analyser d’immenses bases de données d’actes de naissance, de décès, et de mariage. Aujourd'hui, un passionné peut faire appel à l'IA pour suggérer des liens entre ancêtres et même lire des documents anciens.

Cependant, ces avancées techniques ont aussi soulevé des questions. De nombreux généalogistes craignent que l'automatisation ne vienne dévaloriser la recherche humaine, en donnant l’impression qu’un clic suffit pour « découvrir » son histoire familiale.

Si les outils d’IA peuvent faciliter le tri des archives, peuvent-ils réellement reproduire la minutie et la perspicacité d’un généalogiste expérimenté ?


2 - Les limites des algorithmes : Ce que l’IA ne peut pas reproduire

Malgré son potentiel, l’IA reste limitée par son incapacité à comprendre le contexte humain de certaines informations. Par exemple, les noms de famille peuvent varier au sein d’une même famille, en fonction de la langue ou des habitudes locales, un défi que les algorithmes peinent parfois à démêler.

Un généalogiste humain, avec une connaissance culturelle, repère rapidement des subtilités, par exemple, la distinction entre deux familles homonymes dans un même village, ou les pratiques de changement de nom pour des raisons religieuses.

L’IA est également incapable de traiter les informations contradictoires sans intervention humaine.

Lorsqu’un acte de naissance diffère d’un acte de mariage, seul un généalogiste chevronné peut évaluer la fiabilité des sources en fonction de l’époque et du lieu, comprendre les liens et contextualiser l’information.


3 - L’humain au Cœur de l’histoire : Pourquoi l’empathie et le jugement comptent

Un aspect clé du travail de généalogiste est d’accompagner les personnes dans leur recherche personnelle, en respectant leurs attentes et en apportant une dimension émotionnelle à l’information trouvée.

Les IA fournissent des données, mais elles ne donnent pas de sens à ces données.

L’histoire familiale, ce n’est pas seulement des noms et des dates, c’est aussi le vécu, les migrations, les choix individuels influencés par des événements sociaux, culturels ou politiques.

Là où l’IA donne un résultat standardisé, le généalogiste va enrichir chaque détail, offrant une interprétation qui s’appuie sur un savoir-faire historique et un jugement nuancé.

Pour un client, cela se traduit par une expérience unique, personnalisée et surtout humaine.


4 - Le futur du Généalogiste : adapter ses compétences à l’ère de l’IA ?

Les généalogistes peuvent tirer profit de l’IA en utilisant des logiciels pour accélérer la recherche de certains documents, tout en se concentrant sur les aspects analytiques et humains de la profession.

Par ailleurs, l’IA peut libérer du temps pour des tâches plus créatives, comme la création d’arbres généalogiques interactifs ou l’élaboration d’histoires familiales plus complètes et immersives.

L’avenir de la généalogie pourrait donc bien consister à allier technologie et compétence humaine pour offrir une recherche plus riche, plus profonde, et adaptée à chaque client.

Certains généalogistes ont même recours à l’IA pour proposer des solutions modernes de visualisation, comme des musées virtuels de la famille.


Quelles réflexions pourrions-nous retirer de ce survol ?


Personne n'est en capacité, ni n'a le pouvoir, d'empêcher le futur d'arriver.

Constat : Personne ne pourra freiner l'avancée constante des technologies... ni celle de l'intelligence artificielle.

(Lutter contre serait comme se battre contre des moulins à vent)

 

Cependant, le libre arbitre intrinsèque à chaque humain lui offre deux choix :

1 - renier et/ou lutter contre les nouvelles technologies, vaille que vaille.

2 - se servir de ces nouvelles technologies (à bon escient)

 

Force est de constater que les différents process de "mécanisation organisée", apparus au nom du progrès, sont à l'origine de la disparition de nombreux métiers.

Force est également de constater que, parallèlement, l'intelligence artificielle (à tous niveaux) a aussi permis d'éliminer ou de soulager des tâches pénibles pour les humains. 

Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part (quelques exemples basiques pour imager, je m'en excuse)

liste non-exhaustive :

Le bon :  je suis ravie de ne pas laver le linge de la famille à la main, de ne pas devoir faire un feu pour cuisiner, comme je suis ravie de pouvoir me servir d'une perceuse seule (sans être obligée de requérir à la force physique d'autrui). Lorsque je prends l'avion, je suis rassurée de savoir qu'il y a un pilotage assisté, et je suis satisfaite d'avoir en deux secondes un ou des comparatifs en ligne au lieu de courir partout pour les avoir, je suis soulagée de savoir que l'imagerie médicale a été créée, etc. D'une manière générale, je suis également heureuse de pouvoir enrichir mes connaissances en ayant accès à l'immense collecte de données d'information qu'offre internet.

Le mauvais : Je suis désolée que les informations collectées (par des machines) sur internet, ne puissent pas toutes être fiables et je reconnais le danger sur l'axe pouvant être décidé (par des machines... répondant aux directives de l'homme) dans la diffusion desdites informations. Je suis désolée que nos enfants passent leur enfance ou adolescence en permanence "connectés" à des machines au lieu de "vivre" leur vie d'humain, dans la "vraie" vie (avant de ne devenir un jour eux-mêmes, des ancêtres). Je m'inquiète du futur des générations à venir qui n'auront pas connu autre qu'une relation permanente connectée avec des machines.

Du bon, comme du mauvais donc.

Cependant... un point reste (encore) positif (aujourd'hui). Pour être créée, l'intelligence artificielle a encore besoin d'un... humain.

Et celui-ci, aussi intelligent soit-il, ne peut pas intégrer dans les algorithmes d'une machine, les "sentiments humains". Au mieux, des consignes.

En ce sens, l'intelligence artificielle ne peut pas "ressentir" de manière naturelle, les nuances humaines, comme seul un humain le peut.

 

Dépourvue de cette qualité essentielle, l’IA peut aider, mais elle ne peut pas (encore) remplacer l’humain, là où cette sensibilité, cette intuition et cette analyse empathique, propres à l'homme fait (encore) la différence.


Généalogiste : Un métier en évolution, pas en disparition.

Une généalogie ne peut pas se passer de sensibilité, d'intuition, d'analyse empathique et de précision.

L'IA ne peut être qu'une aide, dans la quête généalogique.

En permettant aux généalogistes de se concentrer sur des tâches plus analytiques et émotionnelles, l’IA deviendra finalement un atout nous laissant plus de temps à nous concentrer à enrichir le récit familial. Atout dont il faudra se servir... "à bon escient"

La précision et la vérité auxquelles tout généalogiste se doit, lui impose, et lui imposera donc, de vérifier "humainement" chaque information fournie par l'IA, si le généalogiste y a eu recours.

L’histoire familiale est avant tout une expérience humaine, qui repose sur la compréhension des événements, l’empathie, et l’analyse critique. L’IA, aussi performante soit-elle, reste et restera très probablement... un outil.

Le généalogiste, lui aussi, est (et restera) l’interprète privilégié des récits uniques, retraçant des lignées entières d'ancêtres.

Récits familiaux composés d'anecdotes humaines,

seules à même de refléter "l'Amour" qui se dégage de ces récits porteurs de sens et de mémoire.

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